CR La Saintélyon 2014 : Par Christophe le Boulanger

sainté

La SaintéLyon, je ne me souviens plus vraiment lequel de nous a eu cette drôle d’idée. D’après Adrien, c’est moi ! En tout cas, nous nous sommes inscrits, en se disant…ça fera une bonne fin de saison !

L’entrainement spécifique a commencé tardivement, car après Les Templiers, j’ai préféré mettre l’accent sur la récupération, puis un travail de VMA. Les foulées 18 sont venues pimenter cette fin de préparation (dans la douleur). La programmation de la SaintéLyon, avec ses 72km, de nuit, entre bitume et chemins, amène beaucoup d’incertitudes, et encore plus quand nous prenons en compte la météo très aléatoire, voire légendaire de cette épreuve.

C’est un peu fatigué, qu’avec Adrien et Bruno, nous nous sommes présentés à Gerland à Lyon, pour ledossard sainté retrait de nos dossard (un peu en avance, car une grève surprise de la SNCF nous a obligé à revoir notre logistique). L’organisation au palais des sports est impressionnante, elle est dimensionnée pour recevoir 14 000 coureurs. Le retrait des dossards se passe sans encombre, puis commence l’attente. Dans 5h, les bus nous transporterons vers Saint Etienne…et nous continuerons d’attendre. Une fois sur place, après avoir préparé nos tenues, avec Bruno et Adrien, nous organisons notre PastaParty avec les produits offerts par Bio-Révola (pain, pattes…des produits Bio et sans gluten). Puis David Wamster (Terre de Running Puteaux) nous rejoindra pour aller attendre dans l’énorme gymnase, ou malgré l’affluence de coureurs, il règne une température « très fraiche », certains pasta saintéessayent de dormir, d’autres se concentrent avec un casque de musique sur les oreilles, ou encore comme David et moi, refont la saison et analysent leur diététique. La vision de tous ces sacs de couchage et ces concurrents allongés en rang, donne la sensation d’être plongé au cœur de « Sangatte ».gluten sainté

ceramiq sainté

L’heure du départ approche et il faut se préparer. J’opte pour une sous couche « CeramiQ », une veste « UGLOW » U.Rain 2.0, mes HOKA RapaNui et deux flasques de 500 ml dans mon sac. En ravitaillement solide j’ai trois barres au quinoa Bio-Révola et deux flasques Duo Tonic.

Avec David, nous ne faisons pas partie du SAS élite, mais nous tentons tout de même de nous y présenter, et c’est une bonne idée, car nous y accédons sans trop de problèmes. Les « cadors » sont là, Manu Gault, Patrick Bringer, Maud Gobert, Sissi…La pression du départ commence à monter ! Minuit ! Les fauves sont lâchés !

depart sainté

David souhaitait partir calmement, mais je ne préfère pas le suivre, mon GPS indique déjà 16km/h Une foule de 10 000 concurrents, ça pousse, et les relayeurs imposent déjà un rythme soutenu devant. La cadence est bonne et je vis ce départ comme une libération…enfin, on y est ! Je passe le ravitaillement de Saint Christo en 1h08. Je ne m’arrête pas car j’ai prévu mon ravitaillement. 100 mètres plus loin, j’entends le speaker annoncé le passage de Rodolphe, avec qui nous partageons souvent les mêmes courses. Les flaques d’eau et la boue sont bien présents, il parait que c’est ce qui fait le charme de la SaintéLyon ! Je retrouve David sur une petite portion de bitume, mais je continue sur ma lancée. La tenue « CeramiQ » alliée à ma veste « UGLOW » forment un ensemble super efficace, rester au sec et au chaud dans ces conditions change tout ! Sainte Catherine, 2h08, 28km, 36eme position au scratch. Tout va bien jusque là…je fais le plein d’eau avec du sirop Duo Tonic à la pêche, et je repars aussitôt.

Le manque de sommeil commence à se faire sentir (je commence à penser à mon lit…), et les sentiers manquent de stabilité. Je sors mon MP3 et essaye de m’enfermer dans ma bulle au son de « Get Lucky ». Pour rester concentré, je sectionne ma course en plusieurs courses, chaque ravitaillement devient une arrivée en soit. Enfin, Saint Genoux, le 39e kilomètre en 3h17. Je commence à ressentir un bon coup de fatigue et je réalise que malgré la distance avec l’humidité et le froid, je ne me suis pas assez hydraté. Bon, je tente une soupe avec un peu d’eau froide pour ne pas perdre de temps, le tout accompagné de deux morceaux de banane. Surtout ne pas s’arrêter trop longtemps, car le risque de se refroidir musculairement est trop important !

sainté2

Je commence à être obligé de marcher à plusieurs reprises, pourtant les jambes sont là, mais j’ai la sensation de tourner à vide. Je m’hydrate régulièrement (le goût de la boisson Duo Tonic à la pêche est très agréable, ça aide !). Je me fais remonter par quelques coureurs, dont David, qui comprend que je ne suis pas au mieux. Il me « rebooste » et m’emmène avec lui, là je serre les dents car si je lâche maintenant, ca va être dur d’aller au bout. Je retrouve progressivement du jus et l’envie d’accélérer. Les sections plus roulantes nous permettent de maintenir une bonne cadence. Nous passons le ravitaillement de Chaponost. David s’arrête à peine, moi je remplis 1 bidon d’eau avec du sirop Duo Tonic, et mange une barre au quinoa tout en revenant à son niveau. David subit à son tour un « coup de moins bien ». Je l’abandonne à contre cœur. Les jambes reviennent et le moral est là ! J’ai envie de tout donner sur cette fin de course. Dans les dernières difficultés, j’essaye d’alterner course et marche. Ces deux côtes sur bitume sont redoutables. Puis vient la bascule, et les bords du Rhône. J’accélère, les sensations sont excellentes et le plaisir est au rendez vous. Je remonte trois coureurs sur les quais, le GPS indique plus de 13km/h. le stade puis l’arche sont en vue ! J’en termine en 6h44 à la 46eme place. Contrat rempli. C’est bon aussi quand ca s’arrête ! Enfin les vacances.

C’est grâce à David que j’ai pu me relancer sur le dernier tiers du parcours. Mais c’est aussi et surtout grâce à ma tenue « CeramiQ » et ma veste « UGLOW » que j’ai pu faire cette épreuve dans de très bonnes conditions de confort. Je n’ai jamais souffert du froid ou de l’humidité. Merci, Romain et Thierry pour votre confiance. Le retour se fera sans encombre avec en prime une grosse sieste dans le TGV.

arrivé saintéLa doyenne des courses nocturnes, n’est certes pas la plus belle épreuve du calendrier de la saison, mais elle reste un passage obligatoire, un rite initiatique ! Avec son organisation sans failles, mais aussi cette vue inimaginable sur le serpent de lumière, créé par les lampes frontales des coureurs, à l’assaut des routes et sentiers des monts lyonnais.

Laisser un commentaire