Le Marathon du Mont-Blanc de l’intérieur

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Pourquoi je me suis inscrit à ce marathon avec ma binôme de course Audrey ? C’est la question que je me pose dans le sas de départ, sous la pluie, aux ordres du starter…ciiinq, quaaaatre, troiiiiiis, deuuuuux, unnnnnn……c’esttttt partiiiiiii !!!! On oublie tout et on avance.

Nous n’avons pas la chance des participants du cross, kilomètre vertical ou autre 80 km car en ce dimanche le ciel est peu clément ; il pleut depuis la veille et tout comme nous, le sol est détrempé, le thermomètre affiche une petite dizaine de degré, il y a du vent en altitude…comme si le parcours en lui-même n’était pas assez difficile et pourtant, nous sommes près de 2200 coureurs à s’élancer pour cette 12ème édition du marathon du Mont-Blanc.

Les leaders sont aux avant-postes prêts à en découdre et partent sur les chapeaux de roues. Nous ne sommes pas là pour ça, finir sera notre objectif du jour. Les premiers kilomètres s’enchaînent et nous permettent de nous réchauffer, mais juste après le premier ravitaillement au bout de 1h23’ de course, l’improbable se produit…

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…nous restons bloqué là durant 10 minutes, nous sommes tellement nombreux que le peloton n’a pas réussi à s’étirer…le froid nous ressaisit. Il nous faut ensuite repartir jusqu’au prochain ravitaillement où nous attend l’ascension du col des Posettes. Là où une poignée d’élus arrive à courir, je ne peux que marcher et je sors alors mes bâtons télescopiques, ces derniers vont m’être d’une grande aide dans toutes les montées.

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Nos amis et nos proches suivent la course en direct sur Internet, à chaque point de contrôle je reçois un ou deux messages d’encouragement…même si je ne prends pas le temps de répondre, de les lire remonte le moral.

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J’arrive au col trois minutes derrière Audrey, elle m’attend sous la pluie et dans le vent, frigorifiée. Nous repartons presque aussitôt, le froid est si intense que nous nous efforçons à courir à un rythme soutenu afin de nous réchauffer, juste au-dessus de nous nous pouvons voir les sommets qui commence à blanchir : il neige là-haut, l’organisation a eu raison de nous épargner la montée à l’aiguillette des Posettes.

mtblc-31Nous voilà de retour au bas de la vallée et nous sommes réchauffés, les corps commencent vraiment à souffrir et nous devons maintenant entamer la montée vers la Flégère. Audrey fait habituellement les montées devant moi mais là, elle décide de rester derrière et de m’encourager. J’arrive donc à imprégnier un bon rythme dans cette dernière montée, me surprenant même à dépasser des concurrents et à trottiner dès que la pente s’adoucit. Le dernier mur se présente face à nous, une piste de ski qu’il faut remonter, il semble interminable. 6h05’ de course, nous sommes au dernier ravitaillement…ouf !

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Pour moi le plus dur est fait, en effet nous n’allons pas arriver à Planpraz, les conditions météo ne le permettent pas, une longue descente se profile donc devant nous pour finir à Chamonix.

Et là c’est parti, je lâche les chevaux, je me fais plaisir dans la descente sur de petites portions afin d’attendre Audrey…on part ensemble, on finit ensemble ! 50’ plus tard c’est la délivrance, la foule acclame notre arrivée tels les coureurs du tour de France… nous y sommes arrivés, moins de 7h pour boucler ce marathon dans des conditions difficiles. Je termine satisfait ma 40e course dont 21 avec Audrey…

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Malgré les conditions défavorables, ce fut vraiment une course mémorable pour moi.

Prochaine étape à domicile : le trail de l’Ubaye le 10 août…

 

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